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Vendre son entreprise familiale : les indicateurs – Jean-Yves Lestrade

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Vendre son entreprise familiale : les indicateurs – Jean-Yves Lestrade

Régulièrement, les professionnels du Family Business donnent rendez-vous aux lecteurs de Mon Actionnariat. Cette semaine, Jean-Yves Lestrade, spécialiste en transmission d’entreprises, parle de cession d’entreprises familiales et des indicateurs de fragilité à surveiller.

Il y a beaucoup de conditions à réunir pour vendre une entreprise. Les paramètres de la société doivent correspondre le plus possible aux attentes de repreneurs potentiels. Exemples concrets d’indicateurs de fragilité à surveiller de près.

L’entreprise est en perte

Le voyant passe au rouge dans une entreprise en perte et la probabilité statistique de vente diminue fortement. Quelles explications ? Quels arguments pour intéresser un repreneur ? Quelle valorisation ? De plus dans ces circonstances, une dette d’acquisition est très difficile à obtenir, sauf si le repreneur est du métier et peut apporter la preuve de sa capacité à obtenir des effets de synergies et économies.

Le dirigeant ne se rémunère plus

C’est la situation classique du dirigeant qui n’a pas vendu avant de déclencher sa retraite. Il faut effectuer un retraitement des comptes et alourdir les charges de structure en prenant en considération une rémunération « normale » de dirigeant. Il n’est pas rare que le compte de résultat de l’entreprise soit alors déficitaire, ce qui exclue la possibilité pour le repreneur d’obtenir une dette d’acquisition.

Le dirigeant dit « je veux bien vendre mais cela dépend des conditions » 

La quasi-totalité des chefs d’entreprises sont à l’écoute d’une opportunité de cession. Mais il y a un long chemin à parcourir avant d’obtenir une offre sérieuse de reprise, franchir les obstacles suivants (audit d’acquisition, bouclage du plan de financement du repreneur, levée des conditions suspensives, ajustement du prix de vente…) et concrétiser la vente avec succès. Assez souvent l’envie de vendre est abandonnée quand le dirigeant prend conscience qu’il doit communiquer des informations très confidentielles sur son entreprise pour permettre au repreneur de se positionner. Sauf exception, la cession d’une entreprise est réfléchie et il faut plusieurs années pour mûrir une décision de vendre.

Les autres voyants relevés par Jean-Yves Lestrade :

  • Il y a certains risques insuffisamment provisionnés
  • Pas de tableau de bord
  • L’entreprise est dirigée par un couple de dirigeants ou plusieurs membres d’une même famille
  • Le cédant est bloqué sur un prix psychologique de vente
  • L’immobilier fait partie des actifs de l’entreprise
  • Le résultat est insuffisant pour supporter le remboursement d’un emprunt d’acquisition
  • Le dirigeant est imprévisible et a une forte personnalité
  • Le cédant veut se débrouiller tout seul pour vendre son entreprise
  • Le besoin en fonds de roulement n’est pas maîtrisé
  • Le bilan est déficitaire. Pour masquer cette situation, le dirigeant décide de prolonger l’exercice sur 18 mois.  

Lire le détail : Cession d’entreprise familiale : quels sont les voyants  » à l’orange  » à surveiller ?

Garder espoir : aucune entreprise n’est impossible à vendre mais il faut se faire aider

Pas de découragement pour le cédant qui coche plusieurs cases avec  » voyants à l’orange « . Qu’il ne rassure, cette situation est très courante dans les entreprises familiales à reprendre. Toutes les entreprises ont leurs propres caractéristiques et atouts à faire valoir.

Mais pour concrétiser avec succès la cession de son entreprise, il devra redoubler d’efforts, être animé d’une volonté absolue de vendre, s’armer de patience et de persévérance, jouer la transparence et surtout se faire aider !

Blog de Jean-Yves LESTRADE, conseil et rapprochement d’entreprise