La famille est au coeur de l’ADN du groupe Berdoues, spécialisé dans les parfums et les cosmétiques depuis 1902. On retrouve le terme authenticité dans les valeurs de cette entreprise familiale dirigée aujourd’hui par Sophie Berdoues, issue de la 4ème génération. Dans un entretien avec LesEchos.fr, la Présidente de ce groupe centenaire dresse l’historique de l’actionnariat familial.
Quelques chiffres sur Berdoues :
- 16 millions d’euros de CA
- 100 salariés
- 3 licences de parfums et de 4 marques en propre
- Présence en grande distribution, circuit sélectif, grands magasins, pharmacies / parapharmacies etc…
L’ouverture du capital face à l’actionnariat familial :
- 1995 : Pierre Berdoues (3ème génération) et sa fille Sophie rachètent les parts du groupe détenues par les branches familiales cousines
- 2004 : le départ à la retraite de Pierre Berdoues entraîne une opération de Management Buy Out (MBO) et l’arrivée d’un dirigeant externe.
- Nouvelle répartition de l’actionnariat qui ne devient plus entièrement familial et permet d’apporter 2 millions d’euros à l’entreprise :
- Fonds d’investissement Perfectis Private Equity : 51,7 % des actions du holding de reprise
- Jean-François Huertas devient le nouveau PDG avec 20 % des actions
- Sophie Berdoues (actionnaire familial) : 20 % des actions
- Le personnel de l’entreprise rentre également avec 7,5 % du capital
- Nouvelle répartition de l’actionnariat qui ne devient plus entièrement familial et permet d’apporter 2 millions d’euros à l’entreprise :
- 2011 : départ du dirigeant et retour en force de l’actionnariat familial
- Sophie Berdoues devient PDG du groupe et rachète la majorité des parts de l’entreprise par l’intermédiaire d’un LBO
- Elle associe son équipe de direction dans cette reprise du capital avec 50% du total
- À la suite de cette opération, il reste 3 actionnaires minoritaires qui se sont engagés à s’inscrire dans un actionnariat long terme
Conclusion :
« L’ouverture du capital est une opportunité qui peut aider l’entreprise à grandir, à condition que l’investisseur soit sensible au prisme de l’actionnariat familial qui privilégie la pérennité de l’entreprise. Il faut lui donner les moyens d’être résiliente en temps de crise même si la rentabilité à court terme peut momentanément en souffrir. » – Sophie Berdoues